Assassiné en 1914, Jean Jaurès est resté jusqu’à nos jours la figure emblématique du socialisme français. Cet ouvrage collectif, dirigé par Gérard Lindeperg, vice-président de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les liens qui ont existé entre le député de Carmaux et le département de la Loire.
Après une vie faite d’engagements au service de la République et des Droits de l’Homme, Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Malgré son long combat pour empêcher la guerre, l’Europe bascule deux jours plus tard dans le premier conflit mondial dont le grand tribun avait redouté la violence et les horreurs. Jaurès devient alors « l’apôtre » et le « martyr de la paix ».La justice sociale a également été au cœur de son action et c’est à ce titre qu’il est intervenu à plusieurs reprises à l’appel des ouvriers de la Loire, département qui fut l’un des foyers de l’industrialisation de la France.
Après sa mort brutale, les violentes attaques dont il a été la victime ont cessé et les critiques se sont tues. Depuis un siècle, il n’a cessé d’être honoré, statufié, encensé… pas toujours sans arrière-pensées.
A l’occasion du centenaire de sa mort, veillons à ne pas en faire une momie. Sachons lui enlever les bandelettes dont on l’a affublé au fil du temps pour le retrouver vivant, dans l’action, sur le terrain, au milieu des mineurs de Saint-Etienne, des verriers de Rive-de-Gier, des tisseurs de Roanne.
Sachons l’écouter lorsqu’il rencontre Aristide Briand, Michel Rondet, Jules Ledin ou qu’il s’exprime dans la revue de Benoît Malon. N’en doutons pas, le message de Jean Jaurès demeure très actuel et sa pensée doit continuer à nous inspirer.
Avec les contributions de Christophe Bellon, Gilles Candar, Claude Latta, Gérard Lindeperg, Jean-Philippe Madani, Denyse Riche, Jean-Michel Steiner, Christophe Tillière, Michel Winock.