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16 janvier 2010, journ?e d'?tude : 150e anniversaire de la naissance de Jean Jaur

Ajouté le 17/11/2009 - Auteur : webmaster
JOURNÉE D’ÉTUDE
 

1859-2009
150e anniversaire de la naissance
de Jean Jaurès

 
Journée d’étude organisée par la Fondation Jean-Jaurès
 
avec la Société d’études jaurésiennes
et le Musée de l’histoire vivante
 
16 janvier 2010
Paris, Mairie du 18e
 
 

Jean Jaurès, « l’apôtre de la paix », le « tribun », le « fondateur de L’Humanité », le « pacifiste » ! À gauche, rares sont celles et ceux qui ne citent pas un extrait d’une parole prononcée par Jaurès, et beaucoup ont à l’esprit une image un peu « pieuse » du dirigeant politique né en 1859 à Castres.

Le 2 septembre dernier le magazine Le Point titrait en page intérieure : « 150 après sa naissance, son héritage plus que jamais d’actualité à gauche ». Qu’en est-t-il réellement ? Cette référence dépasse-t-elle la citation bien apprise pour l’occasion, « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », dans un monde où depuis 1945 les grandes puissances capitalistes ne se sont pas fait la guerre ? Faut-il lire plus qu’une opération de communication dans la décision de rétablir la mention « Jaurès fondateur » à la une de son journal ? Comment les militants du Parti de gauche reçoivent-ils l’édition d’une brochure de formation sur la base de textes de Jaurès ?

Il existe une modernité de Jean Jaurès quand, à son époque, il intervient déjà sur la question des retraites, sur l’impôt sur le revenu avec la nécessité de faire participer équitablement tout citoyen à la contribution nationale, sur une démocratie sociale quand il dénonce l’autoritarisme et les abus patronaux, sur la réduction du temps de travail lorsqu’il s’agit de promouvoir un droit légitime des travailleurs au repos et aux loisirs. Sur toutes ces questions, Jaurès prend position, au cœur des conflits du travail depuis l’usine, mais aussi au Parlement quand Jean Jaurès dirigeant socialiste joue son rôle de député, de républicain et de socialiste. Ce Jaurès-là est tout de suite moins apprécié par les tenants d’un libéralisme économique qui sape les fondements de l’égalité et de la fraternité républicaine. Qu’en est-il à gauche aujourd’hui ?

Cette journée consacrée à Jean Jaurès proposera au cours de la matinée un parcours à la fois géographique et historique de son action, depuis son sud-ouest natal jusqu’aux combats parisiens dans l’hémicycle, en passant par son engagement international. L’après-midi se poursuivra par un débat réunissant des représentants d’organisations politiques de gauche : à son issue, la question ne sera pas d’élire parmi les intervenants le « meilleur des jaurésiens », mais bien que nos invités nous disent si Jaurès aujourd’hui est une icône, figure tutélaire et statufiée dans l’immobilité du bronze, ou véritablement une référence vivante ?

 afficha Jaur?s
 

 

PROGRAMME

 
 

10h-10h30

  • Accueil par Daniel Vaillant, maire du 18e arrondissement de Paris.
  • Introduction par Gilles Candar, président de la Société d’études jaurésiennes.
 

10h30-12h30

« Jaurès, du Tarn à l’Internationale »

  • Jaurès, entre Paris et Midi.
    Gilles Candar, Société d’études jaurésiennes
  • La découverte du Nord-Pas-de-Calais.
    Marion Fontaine, Société d’études jaurésiennes
  • La social-démocratie allemande selon Jean Jaurès : confiance et doutes.
    Jean-Numa Ducange, université de Rouen
  • Les difficultés de l’entente cordiale : les relations entre la SFIO de Jaurès et le Parti travailliste britannique.
    Emmanuel Jousse
    , Sciences Po
  • Europe ? Internationale ? Humanité ? Jaurès et la Turquie.
    Vincent Duclert, École des hautes études en sciences sociales
 

12h30 : pause

14h-16h30

« Jaurès aujourd’hui : icône ou référence vivante ? »

Débat animé par Eric Lafon, responsable des activités scientifiques du Musée de l’histoire vivante (Montreuil)

Avec :

  • Alain Bergounioux, historien, conseiller du Parti socialiste aux relations avec les fondations et aux revues.

  • Alexis Corbières, secrétaire national du Parti de gauche, premier adjoint au maire du 12e arrondissement de Paris.

  • Samuel Joshua, membre du Nouveau parti anticapitaliste, président de la Société Louise Michel.

  • Catherine Lalumière, ancienne ministre, secrétaire générale du Conseil de l’Europe (1989-1994), vice-présidente du Parlement européen (2001 et 2004), vice-présidente du Parti radical de gauche.

  • Julien Landfried, porte-parole du Mouvement républicain et citoyen.

  • Roger Martelli, historien, membre du Parti communiste, co-directeur du mensuel Regards.

  • Jean-Vincent Placé, secrétaire national adjoint des Verts délégué à l’organisation, aux régions, à la communication et aux relations extérieures, président du groupe Verts au conseil régional d’Île-de-France.