Jean Jaurès, Défense républicaine et participation ministérielle, tome 8 des Œuvres. Édition établie par Maurice Agulhon et Jean-François Chanet, Paris, Fayard, septembre 2013, 655 p.
par Vincent Duclert
Jean Jaurès est mort à la veille de la Première Guerre mondiale, assassiné à cause de son combat pour la paix. Première victime d’une violence guerrière qui dépassa ce que l’humanité avait connu de plus terrible jusque-là, il fut un grand penseur de la guerre au XXe siècle.
Coll. Les Essais, Fondation Jean Jaurès
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Assassiné en 1914, Jean Jaurès est resté jusqu’à nos jours la figure emblématique du socialisme français. Cet ouvrage collectif, dirigé par Gérard Lindeperg, vice-président de la Fondation Jean-Jaurès, revient sur les liens qui ont existé entre le député de Carmaux et le département de la Loire.
Après une vie faite d’engagements au service de la République et des Droits de l’Homme, Jaurès a été assassiné le 31 juillet 1914. Malgré son long combat pour empêcher la guerre, l’Europe bascule deux jours plus tard dans le premier conflit mondial dont le grand tribun avait redouté la violence et les horreurs. Jaurès devient alors « l’apôtre » et le « martyr de la paix ».La justice sociale a également été au cœur de son action et c’est à ce titre qu’il est intervenu à plusieurs reprises à l’appel des ouvriers de la Loire, département qui fut l’un des foyers de l’industrialisation de la France.
Après sa mort brutale, les violentes attaques dont il a été la victime ont cessé et les critiques se sont tues. Depuis un siècle, il n’a cessé d’être honoré, statufié, encensé… pas toujours sans arrière-pensées.
A l’occasion du centenaire de sa mort, veillons à ne pas en faire une momie. Sachons lui enlever les bandelettes dont on l’a affublé au fil du temps pour le retrouver vivant, dans l’action, sur le terrain, au milieu des mineurs de Saint-Etienne, des verriers de Rive-de-Gier, des tisseurs de Roanne.
Sachons l’écouter lorsqu’il rencontre Aristide Briand, Michel Rondet, Jules Ledin ou qu’il s’exprime dans la revue de Benoît Malon. N’en doutons pas, le message de Jean Jaurès demeure très actuel et sa pensée doit continuer à nous inspirer.
Avec les contributions de Christophe Bellon, Gilles Candar, Claude Latta, Gérard Lindeperg, Jean-Philippe Madani, Denyse Riche, Jean-Michel Steiner, Christophe Tillière, Michel Winock.
La Société d'études jaurésiennes dispose désormais, grâce à Benoît Kermoal, d'un nouvel outil, en l'occurrence le compte twitter de la SEJ.
Suivez-nous à partir de la page d'accueil du site internet ou à l'adresse suivante :
Tout au long de sa vie, Jean Jaurès a consacré sa formidable énergie au maintien des conditions de la paix – paix entre les peuples et paix sociale – constante préoccupation de la Gauche. Son assassinat le 31 juillet 1914, marque le début de la Grande Guerre, dont nous commémorerons l’an prochain le centenaire.
Histoire(s)du Pays de Jaurès présente un spectacle-événement, « Jaurès, une voix pour la paix », qui donne à voir, à partir de la tragédie de 1914-1918, l’actualité du message de Jaurès, sur la guerre et sur les causes des conflits qui conduisent parfois à l’affrontement : nationalismes, racisme, exploitation du travail, rivalités économiques…. On y trouvera une évocation de son action inlassable pour la dignité humaine, pour la paix et pour une Europe unifiée.
Les 10 premières représentations de « Jaurès, une voix pour la paix » auront lieu du 8 au 15 octobre 2013, dans la salle François Mitterrand, ancienne salle de la Verrerie de Carmaux, lieu emblématique des combats de Jean Jaurès il y a un siècle.
Société d’études jaurésiennes
ASSEMBLEE GENERALE SAMEDI 23 MARS 2013
L’assemblée générale de la Société d’études jaurésiennes se tiendra le
samedi 23 mars 2013
à l’EHESS, 96 boulevard Raspail, salle Lombard,
(en face de l'immeuble où s'est tenue l'AG de 2012)
rez-de-chaussée, à droite sous la voûte
à 10 heures précises
Ordre du jour :
Rapport moral par Gilles Candar et Marion Fontaine
Rapport financier par Amaury Catel
Les Cahiers Jaurès par Alain Chatriot
Le site www.jaures.info par Marion Fontaine
Élections au conseil d'administration
Conférence Jaurès : Enquêter sur la corruption : Jaurès et la commission Rochette (1910-1914), par Frédéric Monier, professeur d’histoire contemporaine à l’Université d'Avignon et des pays de Vaucluse.
L’assemblée générale se conclura par le traditionnel déjeuner des jaurésiens brasserie Chez Fernand, 127 boulevard du Montparnasse, 75006 Paris (12 mn à pied du 96 bd Raspail) à partir de 13 heures 15 (inscription sur le bulletin joint à adresser à Gilles Candar, 4 rue Toussaint-Feron, 75 013 Paris, pour le 20 mars 2013 au plus tard).
Livre en vente chez les libraires de Castres, dans certains point presse et certains supermarchés de notre ville au prix de 10 €.
On peut aussi le commander auprès de l’éditeur, l’Amicale laïque de Castres (+ 3€ pour participation aux frais de port), 11 rue Mathieu Estadieu, 81100 Castres.
LES DEFENSEURS DE LA PAIX 1899-1917
COLLOQUE INTERNATIONAL
PARIS 15-16-17 JANVIER 2014
APPEL A COMMUNICATIONS
A l'aube du centenaire de la première guerre mondiale, l’Université Paris-Est et l’Institut historique allemand proposent de réfléchir sur l'écroulement de la paix et sur l'échec de ceux qui ont voulu empêcher l'éclatement d'une grande guerre européenne, ou ont cherché à en interrompre le cours. Les limites chronologiques indiquent que nous entendons prendre en considération les premières années du XXe siècle (à partir de 1899, année de la première conférence de La Haye), celles de « l'avant-guerre », mais aussi les années de guerre elles-même, ce qui nous permettra d'étudier les actions en faveur de la paix menées parmi les neutres ou belligérants tardifs (Italie, Etats-Unis etc.), comme parmi les pacifistes ou partisans d'une paix négociée au sein des belligérants. En prenant comme limite chronologique l'année 1917 nous entendons insister sur le retour en force des revendications de paix, sur la dimension révolutionnaire qu'elles prennent en Russie, sur la façon dont elles se manifestent au sein de tous les pays et de tous les peuples au cours de cette année de crise. En même temps, avec l'entrée en guerre des Etats-Unis, l'échec de la conférence de Stockholm, le raidissement des gouvernements des deux camps, l'année 1917 clôt les derniers espoirs de retour à la paix par la négociation et sonne le glas de l'Europe et du monde d'avant 1914.
Nous voudrions dans ce colloque faire le point des travaux menés sur le pacifisme juridique, les tentatives de résolution pacifique des conflits par l'arbitrage, le développement du droit international, tentatives menées tant au niveau politique (conférences de la Haye, Union interparlementaire etc.) qu'au niveau de sociétés militantes (sociétés de paix, Bureau international permanent de la paix), d'organisations et initiatives non gouvernementales (Prix Nobel de la paix, fondation Carnegie etc). Il s'agirait également de poursuivre les travaux consacrés aux animateurs de la deuxième Internationale et aux idées et initiatives de paix impulsées par les leaders et militants ouvriers. On retrouverait certains des mêmes acteurs pendant la guerre mais aussi des acteurs nouveaux (syndicalistes, femmes, révoltés, objecteurs de conscience), et des tentatives même avortées mais significatives (conférence de Stockholm, appels de Benoît XV etc.). En nous centrant sur les acteurs (individuels ou collectifs) nous voudrions intégrer un certain nombre de perspectives et de renouvellements de la réflexion historique, en nous attachant par exemple aux itinéraires individuels, aux réseaux, aux représentations et initiatives culturelles, aux formes de résistances aux courants intellectuels et pouvoirs dominants, aux controverses menées avec les contempteurs du pacifisme, mais aussi aux divergences au sein du camp de la paix, ou à la dimension affective de la cause de la paix.
Les communications du colloque pourront aborder en particulier les points suivants :
1. Hommes et femmes de paix (personnalités marquantes, militants, études prosopographiques etc.)
2. Lieux et réseaux de défense de la paix (sociétés de paix, congrès internationaux, bureau de la paix, union interparlementaire, internationales, fondations, prix, revues, publications etc.)
3. Initiatives et manifestations de paix (conférences ou projets de conférences, interventions dans les conflits et crises internationales, tentatives pour rétablir la paix, mouvements pacifistes et antimilitaristes etc. )
4. Les Etats face aux défenseurs de la paix (encouragements, utilisation, marginalisation, tolérance, répression etc.)
5. Idées, représentations, controverses (justifications de la défense de la paix ; argumentaires économiques, sociaux, politiques, culturels, moraux, religieux ; théories et constructions idéologiques ; débats, controverses, etc. )
6. Désirs de paix (paix rêvée, paix espérée, expressions, sentiments, comportements)
Dans le déroulement du colloque il n’est pas prévu de séparer en deux blocs les périodes de l’avant-guerre et de la guerre et les communicants auront tout loisir de parcourir la période dans sa totalité ou en partie ou encore de privilégier un moment particulier. La question de l’influence, la problématique de l’échec des défenseurs de la paix sera un des fils conducteurs de ce colloque, et une attention particulière sera apportée à l’année 1917 choisie comme borne chronologique de nos travaux.
Envoi et choix des propositions
Les propositions de communications doivent être envoyées en français ou en anglais (fichier attaché en format word ou pdf) à l’adresse suivante :
Elles comporteront un titre et un résumé d’environ 2000 signes, les coordonnées complètes de l’intervenant (nom, prénom, fonction et rattachement institutionnel, couriel, adresse postale du domicile, téléphone) et une courte biographie de ce dernier.
Les langues du colloque sont l’anglais et le français. Dans la mesure du possible, une traduction simultanée sera assurée.
Date limite d’envoi des propositions : 15 avril 2013
Choix définitif des propositions par le Comité scientifique : 1er juin 2013
Réception des textes des communications destinées aux discutants assortis d’un résumé de 1000 signes maximum : 15 novembre 2013
Déroulement du colloque : 15-16-17 janvier 2014
Réception des textes définitifs pour publication : 15 mars 2014
Les frais de voyage et d’hôtel sont pris en charge par les organisateurs du colloque. L’organisation sera précisée aux intervenants retenus au mois de juin 2013.
Comité d’organisation
Thierry Bonzon (Université Paris-Est Marne la Vallée- Laboratoire ACP)
Rémi Fabre (Université Paris-Est Créteil- CRHEC)
Elisa Marcobelli (Institut historique allemand)
Michel Rapoport (Université Paris-Est Créteil- CRHEC)
Arndt Weinrich (Institut historique allemand)
Comité scientifique
Tobias Arand (Université de Ludwigsburg), Jean-Jacques Becker (Université Paris X- Nanterre), Fabienne Bock (Université Paris-Est Marne la Vallée), Thierry Bonzon (Université Paris-Est Marne la Vallée), Florence Bourillon (Université Paris-Est Créteil), Gilles Candar ( Société des études jaurésiennes), Rémy Cazals (Université Toulouse-le-Mirail), Sandi E. Cooper (Université de New York), Lucio d’Angelo (Université de Pérouse), Rémi Fabre (Université Paris-Est Créteil), Verdiana Grossi (Université de Genève), Christa Hämmerle (Université de Vienne), Karl Höll, (Université de Brême), Gerd Krumeich (Université Heinrich Heine de Düsseldorf), Norman Ingram (Université de Concordia, Montréal), Elisa Marcobelli (Institut historique allemand), Holger Nehring (Université de Sheffield), Michel Rapoport (Université Paris-Est Créteil), Jean-Louis Robert (Université Paris-I Panthéon-Sorbonne), Piotr Szlanta (Université de Varsovie), Laurence Van Ypersele (Université de Louvain), Arndt Weinrich (Institut historique allemand), Jay Winter (Université de Yale).
Centre de Recherche en Histoire Européenne Comparée (CRHEC) de l’Université Paris-Est Créteil
Laboratoire Analyse Comparée des Pouvoirs (EA 3350) de l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée
PÉGUY ET SES CORRESPONDANTS
Colloque organisé par l'Amitié Charles Péguy avec le concours de l'Université (équipe de recherche Polen) et de la Ville d'Orléans
Présidence : Claire Daudin, présidente de l'ACP
10 h Pierre-Jean Dufief, "La méthode d'édition des correspondances et ses évolutions"
10 h 30 Pause et discussion
Présidence : Bernard Ribémont, directeur de l'équipe Polen
14 h 30 Michel Drouin, "Péguy–Michel Arnauld (Marcel Drouin)"
15h Dominique Millet-Gérard, "Péguy-André Suarès"
15 h 30 Pause et discussion
16 h Bernard Duchatelet, "Péguy–Romain Rolland"
16 h 30 Marie-Brunette Spire, "Péguy-André Spire"
Octobre 2012 restera selon toute vraisemblance comme un mois particulièrement faste pour l'édition jaurésienne :
À qui profite le protectionnisme ? De larges extraits du discours de Jaurès (juin-juillet 1897) présentés et annotés par Igor Martinache, publiés par Les petits matins et Alternatives économiques.
Justice d'abord ! Une anthologie d'articles et de discours de Jean Jaurès présentée par Gilles Candar pour la collection Les rebelles du Monde, sous la direction de Jean-Noël Jeanneney et la responsabilité éditoriale de Grégoire Kauffmann, proposée à la vente en kiosque le 11 octobre 2012.
De l'éducation, réédition revue et augmentée du livre paru chez Syllepse en 2005, réalisé, présenté et annoté par Catherine Moulin, Madeleine Rebérioux, Guy Dreux, Christian Laval et Gilles Candar, Le Seuil, « Points-Essais », 2012.
Jaurès face aux paysans : une vision socialiste de l'agriculture française, conférence d'Alain Chatriot aux Rendez-vous de l'Histoire à Blois, le 19 octobre 2012 à l'amphi Vert, publiée par la Fondation Jean-Jaurès dans sa collection « Essais ».
→ Téléchargez l'essai sur le site de la Fondation Jean Jaurès
L'Armée nouvelle, édité, présenté et annoté par Jean-Jacques Becker, tome 13 des Œuvres de Jean Jaurès chez Fayard.
"Jaurès est sollicité par (presque) tous les courants politiques français et de nombreuses traditions intellectuelles très diverses se réclament de son oeuvre, et ce depuis des décennies. A travers une mise au point historique, théorique et politique cette conférence reviendra sur le rapport de Jaurès à Marx et aux marxistes de son époque, avec qui il eut des débats parfois virulents, mais également des convergences indéniables, sans lesquelles la synthèse jaurésienne serait vide de sens".
Dans le cadre du projet "Jaurès n'est pas mort", le PAC Huy-Waremme et Mémoire et Action Collectives vous invitent à découvrir trois expositions venues de France. "Jaurès en son temps ou la lumière du verre" se compose de photographies d'époque retraçant la vie de Jaurès, tandis que "Jean Jaurès en bande dessinée " suit le plan de l'ouvrage réalisé par G. Chapelle et Ph. Enjalbert. A cela s'ajoute une exposition didactique toulousaine ainsi qu'une série d'ouvrages et de périodiques prêtés par la Bibliothèque publique de la Ville de Huy. Ouvert tous les jours, de 10h à 12h et 14h à 18h.
P.A.C., tél. 085.25 08 50 – www.pac-huywaremme.be
Le manuscrit de Jaurès mis en vente aux enchères au château de Lasserre (Montastruc-la-Conseillère) en mars 2012 a beaucoup fait parler de lui, indice marquant de la présence toujours forte de Jaurès dans l'espace public. Il s'agit d'un document important, ne serait-ce que par sa taille, le plus long manuscrit conservé de Jaurès semble-t-il : 121 pages de la main de Jaurès, rédigeant la motion de la fédération du Tarn en vue du congrès de Toulouse de la SFIO (15-18 octobre 1908), un moment-clef de l'histoire du socialisme et de la pensée jaurésienne. Le texte n'était pas inconnu : il a été publié dans Le Cri des travailleurs du Tarn le 18 octobre 1908. Ce n'est pas non plus le document essentiel du congrès, il n'a ni le souffle, ni l'ampleur du discours « de Toulouse », prononcé lors du congrès. Il doit être confronté avec tous les autres textes préparatoires, notamment les articles publiés par Jaurès dans L'Humanité ou La Dépêche. Les propriétaires de ce texte, descendants d'une famille albigeoise liée à Jaurès, souhaitaient depuis longtemps le vendre assez cher et avaient approché jadis Alain Boscus, directeur du Centre national et musée Jean-Jaurès, puis plus récemment son directeur actuel, Hugues Vial, ainsi que d'autres institutions ou acquéreurs potentiels.
L'Humanité et son directeur Patrick Le Hyaric dont l'intérêt particulier pour l'oeuvre et la vie de Jaurès est connu, ont mené campagne pour que ce manuscrit intègre une collection publique et puisse être consulté par les chercheurs. Un appel public signé par des intellectuels de renom (Régis Debray, Robert Guédiguian, Ernest Pignon-Ernest...) interpella le ministère de la Culture (L'Humanité, 15 mars 2012). Les Tarnais et les habitants de la région Midi-Pyrénées se sont montrés aussi très attachés à la conservation locale du manuscrit (cf. La Dépêche du 15 mars 2012), comme en témoignèrent les interventions de Roland Foissac, conseiller général PCF d'Albi, de Rémy Pech, ancien président de l'Université de Toulouse-Le Mirail et d'autres... Le problème était de le faire au meilleur coût (cf. L'Humanité, 20 mars 2012). Au passage, la remarque ne vaut pas que pour ce seul texte et les pouvoirs publics seraient sans doute bien inspirés de revoir les dispositions législatives permettant à la puissance publique de récupérer à meilleur compte ce qui doit intégrer les archives ou les bibliothèques publiques. La dérive vers l'individualisme et la privatisation croissants devrait être enrayée. L'historien des archives et jaurésien éminent Vincent Duclert avait naguère émis quelques propositions en ce sens, pour une préemption moins dépendante des aléas voire des manœuvres du marché.
En attendant, le document qui n'avait pas trouvé preneur le 25 mars, mais avait ensuite (le 18 mai) obtenu un débouché en vente directe auprès d'un particulier pour 178 000 euros, a finalement été préempté par l'État le 30 mai 2012 (cf. l'article d'Anna Musso, « Le manuscrit de Jaurès dans le domaine public », L'Humanité, 31 mai 2012). La somme est fournie à parts égales (50 %) par le ministère de la Culture et le Conseil général du Tarn présidé par Thierry Carcenac (PS). Le manuscrit sera conservé à Albi aux Archives départementales du Tarn et consultable dans les conditions habituelles. Ce document a incontestablement une « valeur morale et patrimoniale forte » en plus de sa valeur scientifique intrinsèque comme je l'expliquais dans une interview à L'Humanité (20 mars 2012) réalisée par Anne Musso. L'affaire se conclut donc heureusement, mais à un coût élevé... Les compromis nécessaires ?
G. C.
La Bibliothèque nationale de France, en partenariat avec le CEDIAS-Musée social, souhaite procéder à la numérisation de la collection du Bulletin et des Cahiers Jaurès, de l’année 1960 à l’année 2000.
Les fascicules numérisés en mode image et en mode texte par la BnF seront rendus accessibles sur Internet, de façon libre et gratuite, par le biais du site dont la BnF assure la responsabilité : Gallica, ainsi que dans le catalogue en ligne de la bibliothèque du CEDIAS-Musée social.
Il est en conséquence demandé aux auteurs ayant collaboré à ces titres, ou à leurs ayants droit, de bien vouloir remplir le formulaire d’autorisation ci-joint et le retourner à la :
Société d’études jaurésiennes
Gilles Candar
4, rue Toussaint-Féron
75013 Paris
en partenariat avec
La Société d’études jaurésiennes,
Les éditions le Temps des cerises
Autour de Charles Silvestre auteur de Jaurès, la passion du journaliste
(Le Temps des Cerises, 2010)
En introduction à cette conférence Éric Lafon présentera le fonds Jaurès conservé au musée de l’Histoire vivante et la célébration de Jaurès à Montreuil
La première publication de L’Armée nouvelle, ouvrage clef de la pensée jaurésienne et incontournable élément de notre histoire politique et militaire, date du 14 novembre 1910 : il s’agit de l’édition parlementaire puisque l’ouvrage se présente comme l’introduction à une proposition de loi socialiste.
Comme livre, L’Armée nouvelle a été éditée en 1911 (Rouff), 1915 (Bibliothèque de L’Humanité), 1932 (Rieder, éd. Max Bonnafous), 1969 (éd. partielle, 10/18, Madeleine Rebérioux), 1977 (Éditions sociales, Louis Baillot), 1992 (Imprimerie nationale, Jean-Noël Jeanneney). Toutes ces éditions sont aujourd’hui épuisées. Le livre doit être republié au sein de l’édition Fayard des Œuvres de Jean Jaurès en 2014. Jean-Jacques Becker est chargé par la Société d’études jaurésiennes de ce volume.
Pour commémorer cet anniversaire, le principe d’une journée d’interventions et de débats liant une approche historique et un regard contemporain a été retenu. Cette réunion aura lieu le vendredi 23 septembre 2011 à l’auditorium Austerlitz des Invalides, le choix du Musée de l’Armée étant à lui seul significatif de la portée de ce centenaire.
Placée sous la responsabilité scientifique de Jean-François Chanet, professeur des universités à Sciences Po Paris, cette rencontre est organisée en commun par les différentes institutions et associations partenaires, la Société d’études jaurésiennes, le Club Raspail, la Fondation Charles de Gaulle, la Fondation Jean-Jaurès et l’Office universitaire de recherche socialiste.
Télécharger le programme : programme_colloque (pdf - 1,50 Mo)
Les différents historiens et spécialistes ont donc pu faire ressortir ces racines castraises, trop souvent oubliées et qui permettent pourtant de mieux comprendre cet amour pour la nature et cette sensibilité aux choses qui l’entouraient.
Cet ouvrage trouve donc sa pleine place dans l’historiographie jaurésienne en raison de la qualité de ses communications et de ses auteurs, ainsi que par son origine.
Pascal BUGIS,
Maire de Castres, Président de la communauté d’agglomération Castres-Mazamet
Brigitte LAQUAIS,
1ère adjointe au Maire de Castres en charge de la culture
Hugues VIAL,
Directeur du Centre national et musée Jean Jaurès
Chapitre I : Les origines castraises
LES AMIRAUX JAURES,
par Jean-Marc GABAUDE, Professeur émérite de l’Université de Toulouse II-Le Mirail
LES FAMILLES JAURES ET BARBAZA,
par Jacques LIMOUZY, Ancien ministre, ancien député du Tarn et ancien Maire de Castres
LE COLLEGE DE CASTRES ET LES PROFESSEURS DE JAURES,
par Alain LEVY, Conservateur-en-chef honoraire de la bibliothèque de Castres
Chapitre II : Nouveaux horizons
JAURES A PARIS. LA KHAGNE ET L’ECOLE NORMALE SUPERIEURE,
par Vincent DUCLERT, Professeur agrégé à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales
JAURES « THEOLOGIEN LAIQUE »
par Jordi BLANC, Docteur en philosophie et éditeur
A TOULOUSE, DE 1889 À 1893, L’ENTRÉE EN SOCIALISME DE JAURÈS : L’ÉLABORATION DU JAURESSISME,
par Jean SAGNES, Professeur émérite de l’Université de Perpignan
Chapitre III : Retour à Castres
JAURES ET LES PAYSANS TARNAIS,
par Rémy PECH, Professeur et ancien président de l’Université de Toulouse II-Le Mirail
GENESE TARNAISE D’UNE ONTOLOGIE,
par Bruno ANTONINI, Docteur en philosophie
JAURES 2009, POUR CASTRES ET SES HABITANTS DE TOUS LES HORIZONS,
par Ulrike BRUMMERT, Professeur de philosophie à l’Université de Technologie de Chemnitz (Allemagne)
Chapitre IV : Jaurès et le Midi
JAURES , JEUNE DEPUTE DU TARN, 1885-1889,
par Gilles CANDAR, Président de la Société d’Etudes Jaurésiennes et professeur de khâgne au lycée Montesquieu (Le Mans)
LA POLITIQUE A CASTRES DANS LES ANNEES 1880,
par Jean FAURY, Professeur de khâgne honoraire au lycée Pierre de Fermat de Toulouse
« NOTRE JEAN » FLAMBANT JEUNE,
par Jean-Pierre RIOUX, Inspecteur général honoraire de l’Education Nationale
Ouvrage en vente au Centre Jaurès à 8 €
2 place Pélisson - 81100 CASTRES
— La Revue socialiste - 34 notices
Les articles de Jaurès dans la Revue socialiste
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— L'Humanité - 2671 notices
Les articles de Jaurès dans L'Humanité
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— La Lanterne - 65 notices
Les articles de Jaurès dans La Lanterne
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— Le Matin - 45 notices
Les articles de Jaurès dans Le Matin
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— La Dépêche - 887 notices
Les articles de Jaurès dans La Dépêche
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— La Petite République - 642 notices
Les articles de Jaurès dans La Petite République
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— Presse départementale et régionale - 42 notices
Les articles de Jaurès dans : Le Républicain du Tarn, Le Réveil du Tarn, L'Union républicaine du Tarn, L'Avenir du Tarn, Le Courrier du Tarn, Le Patriote, La Voix des travailleurs
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— Bulletin municipal de la ville de Toulouse - 32 notices
Les articles de Jaurès dans le Bulletin municipal de la ville de Toulouse
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Au cours des vingt dernières années, les débats collectifs sur la corruption politique ont pris une importance considérable. Dans de nombreux pays, comme au plan international, ces débats ont abouti à la création de nouvelles normes, visant à éradiquer la corruption, au nom de la transparence. Par contraste, l’étude historique du phénomène est encore à ses débuts, particulièrement les recherches comparatistes. Cet appel à contribution concerne un projet comparatiste qui veut montrer comment les phénomènes de corruption, dans leurs formes actuelles, sont apparus, en Europe, entre le début du XIXe siècle et la première moitié du XXe siècle, avant d'évoluer fortement au cours du XXe siècle.
Jean Jean dit Renaud Jean est né le 16 août 1887 à Samazan (Lot-et-Garonne), il est décédé le 31 mai 1961. Deux associations lot-et-garonnaises, les Amis de Renaud Jean et les Amis du Vieux Nérac-Editions d’Albret ont décidé de commémorer en 2011, le cinquantième anniversaire de sa mort. Plusieurs manifestations sont déjà programmées. Parmi celles-ci, nous proposons l’organisation d’un colloque historique pour évoquer sa mémoire. C’est le sens de cet appel à communication. Ce colloque aura lieu à Marmande au mois de septembre ou octobre 2011.
Renaud Jean fut une personnalité éminente du mouvement paysan français. Il a joué un rôle important, parfois central, dans tous les débats, épreuves et conflits qui ont marqué le XXe siècle. Soldat de la 1ère guerre mondiale, blessé dès la fin de 1914, révolté par le carnage sanglant qui lui succède, admirateur de la révolution russe, il participe de l’intérieur du parti socialiste aux polémiques acharnées qui aboutissent à la grande cassure politique du congrès de Tours de 1920, où il est délégué pour le Lot-et-Garonne, quelques jours après avoir été élu premier député communiste de France.
Il devient alors durablement « le tribun des paysans », le porte-parole des métayers, ouvriers agricoles, petits propriétaires ruraux qui l’ont élu à l’Assemblée nationale dans la circonscription de Marmande. Il s’engage intensément à leurs côtés lors des luttes syndicales, celle des métayers du Bas-Adour en 1920, de ceux du Marmandais lors des ventes-saisies, ou celle des résiniers de la forêt landaise dans les années 1930. Plus largement il relaya au plan national et parlementaire les aspirations, les revendications des « forçats, des parias de la terre », portant à la Chambre la loi sur l’Office du blé et ouvrant la voie au statut du fermage et du métayage qui ne verra le jour qu’après la seconde guerre mondiale.
Car Jean ne fut pas seulement un homme d’action, mais aussi un théoricien, réfléchissant à la notion de « communisme agraire » contradictoire avec la propriété de la terre. Face au modèle soviétique de collectivisation il proposa en France le maintien de formes de propriété individuelles dans le cadre d’une plus juste répartition des terres.
Dirigeant national du Parti Communiste Français, il fut surtout un homme d’une grande indépendance et liberté d’esprit, souvent en opposition, dans les périodes décisives de la vie politique de l’entre-deux-guerres, avec la ligne et les dirigeants de son parti. C’est par exemple ce qui fait de lui le précurseur de la ligne de Front Populaire, à l’aube des années 30. C’est aussi ce qui fut à l’origine de sa mise à l’écart de la direction nationale après la seconde Guerre mondiale, suite à sa position critique envers le pacte germano-soviétique, ce qui n’entraîna cependant pas de rupture avec son parti, mais le contraignit à se cantonner à des responsabilités locales, politiques et surtout syndicales à la tête de la FDSEA.
Les communications proposées pourront concerner la vie, les engagements politiques, syndicaux ou idéologiques de R. Jean, mais aussi, plus largement, les événements et les débats marquants du XXe siècle dans lesquels il s’est activement impliqué.
Si vous vous êtes intéressés par une participation et une intervention lors du colloque, nous vous demandons de nous faire parvenir un court résumé du thème et du contenu de votre contribution. Nous vous tiendrons ensuite au courant des modalités concrètes et du déroulement de la manifestation ainsi que de la date précise à laquelle elle aura lieu.
Pierre ROBIN, 8 bis rue Robert Schumann, 47600 Nérac
Hubert DELPONT, 4 rue Mandrina, 40180 Narrosse
Après La valise de Jaurès (Bruno Fuligni et Jean-Claude Drouot) et Jaurès ou le printemps de la parole (Benoît Guibert et les étudiants du cours Florent), voici la troisième pièce consacrée à Jaurès cette saison : La dernière journée de Jean Jaurès – Paris 1914. Il s’agit d’un spectacle de la compagnie Mots en scène (3, villa du Maine, 77 186 Noisiel, site internet www.motsenscene.com), écrit et mis en scène par Alain Bourgasser. Créé à Lognes (77) en octobre dernier, il doit être joué en 2010 à Othis (77), Carmaux, Belfort, et ailleurs, notamment le samedi 13 février au Café du Croissant à Paris sous la forme de spectacle-dîner.
La dernière journée de Jaurès ne se veut pas une reconstitution historique ou une pièce biographique, mais un spectacle apparenté au café-concert qui évoque l’actualité littéraire et artistique du temps, de Feydeau à Apollinaire et du Grand Guignol à la chanson réaliste. Le rôle de Jaurès est interprété par Jean-Pierre Fourré, ancien député et éditeur de Jaurès.
Renseignements : motsenscenes@yahoo.fr
Jean Jaurès, « l’apôtre de la paix », le « tribun », le « fondateur de L’Humanité », le « pacifiste » ! À gauche, rares sont celles et ceux qui ne citent pas un extrait d’une parole prononcée par Jaurès, et beaucoup ont à l’esprit une image un peu « pieuse » du dirigeant politique né en 1859 à Castres.
Le 2 septembre dernier le magazine Le Point titrait en page intérieure : « 150 après sa naissance, son héritage plus que jamais d’actualité à gauche ». Qu’en est-t-il réellement ? Cette référence dépasse-t-elle la citation bien apprise pour l’occasion, « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », dans un monde où depuis 1945 les grandes puissances capitalistes ne se sont pas fait la guerre ? Faut-il lire plus qu’une opération de communication dans la décision de rétablir la mention « Jaurès fondateur » à la une de son journal ? Comment les militants du Parti de gauche reçoivent-ils l’édition d’une brochure de formation sur la base de textes de Jaurès ?
Il existe une modernité de Jean Jaurès quand, à son époque, il intervient déjà sur la question des retraites, sur l’impôt sur le revenu avec la nécessité de faire participer équitablement tout citoyen à la contribution nationale, sur une démocratie sociale quand il dénonce l’autoritarisme et les abus patronaux, sur la réduction du temps de travail lorsqu’il s’agit de promouvoir un droit légitime des travailleurs au repos et aux loisirs. Sur toutes ces questions, Jaurès prend position, au cœur des conflits du travail depuis l’usine, mais aussi au Parlement quand Jean Jaurès dirigeant socialiste joue son rôle de député, de républicain et de socialiste. Ce Jaurès-là est tout de suite moins apprécié par les tenants d’un libéralisme économique qui sape les fondements de l’égalité et de la fraternité républicaine. Qu’en est-il à gauche aujourd’hui ?
Cette journée consacrée à Jean Jaurès proposera au cours de la matinée un parcours à la fois géographique et historique de son action, depuis son sud-ouest natal jusqu’aux combats parisiens dans l’hémicycle, en passant par son engagement international. L’après-midi se poursuivra par un débat réunissant des représentants d’organisations politiques de gauche : à son issue, la question ne sera pas d’élire parmi les intervenants le « meilleur des jaurésiens », mais bien que nos invités nous disent si Jaurès aujourd’hui est une icône, figure tutélaire et statufiée dans l’immobilité du bronze, ou véritablement une référence vivante ?
« Jaurès, du Tarn à l’Internationale »
« Jaurès aujourd’hui : icône ou référence vivante ? »
Débat animé par Eric Lafon, responsable des activités scientifiques du Musée de l’histoire vivante (Montreuil)
La Société des Amis de Bergson et la Société d'études jaurésiennes
en collaboration avec le Centre international d'étude
de la philosophie française contemporaine (Département de philosophie)
avec le soutien du Département d'Histoire de l'ENS
organisent un colloque à l'occasion des 150 ans des cothurnes Bergson et Jaurès
le samedi 28 novembre 2009 à partir de 10 heures
à l'Ecole Normale supérieure, 46, Rue d'Ulm 75005 Paris
Salle des Actes
"Jaurès et Bergson : métaphysique, politique et histoire"
A l'issue du colloque un cocktail sera servi pour commémorer ce double cent-cinquantenaire.
Gilles Candar, Sophie Coeuré, Monique Canto-Sperber et Frédéric Worms |
Camille Riquier, Arnaud François et Bruno Antonini |
Avril 1947 : Léon Blum, Robert Verdier et Henri Noguères réunis au siège du Populaire de Paris. |